Le vaginisme est une contraction musculaire involontaire et intense des muscles du périnée, qui entraine une résistance très douloureuse à toute pénétration. Des injections locales de toxine botulique, réalisées sous anesthésie au bloc opératoire permettent de stopper cette contraction. Dans cette indication, ce traitement est pris en charge par la Sécurité sociale. Un chirurgien plasticien est formé à cette technique au Belvédère.
Comment ça marche ?
La toxine botulique est une substance qui diminue temporairement la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).
Injectée sous anesthésie dans les muscles du périnée, elle permet d’obtenir une meilleure détente de la région périnéale, permettant la reprise de la sexualité.
Quelle durée d’action ?
L’action est temporaire, elle dure environ 4 mois. Ensuite, le tonus musculaire récupère jusqu’à 100% de la contractilité à 6 mois.
Pour qui ?
Cette méthode s’adresse aux patientes qui présentent un vaginisme diagnostiqué en consultation gynécologique, en complément des autres méthodes de la prise en charge globale : rééducation périnéale avec ou sans ostéopathie, sexothérapie, accompagnement psychologique.
Elle s’adresse aux femmes qui ont un ou une partenaire, dans l’optique d’une reprise de la sexualité au cours des 3 premiers mois. Les réinjections secondaires sont possibles si nécessaire.
Quels sont les risques ?
Il existe un risque de récidive ou d’échec initial.
En cas d’effet trop important ou de diffusion, des troubles de la continence peuvent survenir. Les effets disparaissent totalement à 6 mois.
Cette technique ne remplace pas et ne supprime pas les bénéfices évidents des autres méthodes de prise en charge du vaginisme : elle s’inscrit dans la prise en charge globale.
Comment en faire la demande ?
Vous consultez au départ votre sage-femme ou votre gynécologue, qui vous adresse au chirurgien plasticien.
Cette consultation spécialisée de chirurgie plastique permet de vérifier si la toxine botulique est adaptée à votre cas, et de faire le point sur la prise en charge du vaginisme déjà mise en place.
Un bilan global comprenant un examen gynécologique, une évaluation psychologique et sexologique vous est proposé préalablement à l’injection de toxine.
Combien ça coûte ?
Dans cette indication, la technique est prise en charge par la Sécurité sociale.