Le Centre hospitalier du Belvédère est situé sur l’une des collines qui ceinturent le nord de Rouen, celle de Mont-Saint-Aignan. Ce belvédère qui domine la capitale haut-normande a une histoire marquée par l’Eglise, les soins aux plus pauvres et l’enseignement. L’architecture de l’établissement, ainsi que deux édifices religieux qui la jouxtent, témoignent de ce riche passé.
Les origines : le prieure et les lépreux
Le Mont-aux-Malades
L’histoire de ce qui est aujourd’hui le Centre hospitalier du Belvédère commence au XIIe siècle. À cette époque, le plateau de Mont-Saint-Aignan, était à peine déboisé. Il était traversé par une antique voie romaine qui menait de Rouen à Lillebonne.
C’est cet endroit que les chanoines de Saint-Augustin ont choisi pour fonder, à une date incertaine mais avant 1135, un prieuré placé sous le vocable de saint Jacques.
La mission des chanoines était d’accueillir et de soigner les lépreux, c’est pourquoi ils avaient choisi de s’établir à l’extérieur de la ville, dans un secteur alors inhabité. Ils recevaient les lépreux de 20 ou 21 paroisses de Rouen avec lesquelles ils avaient un accord.
L’appellation du Mont-aux-Malades est ainsi apparue.
L’église Saint-Jacques
L’église Saint-Jacques est tout ce qui subsiste de ce premier prieuré qui n’a eu qu’une existence très éphémère.
En effet, en 1174, l’église et les bâtiments du prieuré ont été remplacés par une nouvelle église, l’église Saint-Thomas, et de nouveaux bâtiments construits à quelques dizaines de mètres au nord des premiers grâce à la générosité du duc de Normandie et roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. Le souverain, par ce geste de générosité, souhaitait se faire pardonner le meurtre de Thomas Becket, assassiné dans la cathédrale de Canterbury le 29 décembre 1170 et canonisé en 1173 sous le nom de saint Thomas de Canterbury (Cantorbéry) ou saint Thomas-le-Martyr.
Après la construction de l’église Saint-Thomas, l’église Saint-Jacques est devenue l’église paroissiale du petit village qui s’était développé autour du prieuré.
Elle a beaucoup souffert au XVIIe siècle, notamment au cours du siège mis par Henri IV devant Rouen en 1592 et elle n’a jamais été remise en état.
Fermée puis vendue au moment de la Révolution, elle a servi successivement de grange, de pressoir, d’écurie, puis de salle de patronage avant d’être achetée par la ville en 1969 et restaurée en 1971-1972.
Il ne reste aujourd’hui de cette petite église romane que les 4 travées de la nef. Le clocher, les collatéraux et le chœur, ont disparu. Le chœur était voûté en cul-de-four. La nef et les collatéraux étaient certainement couverts d’une charpente apparente, conformément à la tradition romane normande.
L’église Saint-Thomas
L’église Saint-Thomas est l’église du second prieuré construit par Henri II Plantagenêt en 1174. Le clocher a été construit contre la façade en 1887-1889. Il donne à l’église une allure extrêmement trompeuse. En effet, derrière son apparence néo-gothique, l’église est ancienne.
La nef et une partie du chœur sont romans et remontent à l’époque d’Henri II Plantagenêt. La dernière travée du chœur et les collatéraux sont gothiques. Ils ont été reconstruits aux XIVe et XVe siècles.
Les vitraux (dus à Jules Boulanger) du collatéral sud évoquent l’histoire de saint Thomas de Canterbury auquel l’église est bien entendu dédiée.
Après la Révolution, l’église Saint-Thomas est devenue l’église paroissiale du Mont-aux-Malades, en remplacement de l’église Saint-Jacques.
Aujourd’hui, c’est l’église Notre-Dame-de-la-Miséricorde, construite en 1970, qui est la principale église du Mont-aux-Malades.
Le second prieuré s’étendait sur une superficie importante, entre les actuelles rue Foubert et Antoine-Corneille. Les bâtiments étaient situés au nord de l’église, à l’emplacement de l’actuel Centre hospitalier Belvédère.
Des bâtiments du XIIe siècle, il ne reste strictement rien aujourd’hui, mais les textes nous apprennent comment était organisée la vie dans le prieuré.
Au XIIIe siècle, l’archevêque de Rouen Eudes Rigaud est venu visiter le prieuré à deux reprises et l’on sait donc qu’il y avait alors une dizaine de chanoines assistés de frères convers et de sœurs converses qui occupaient des couvents distincts et clos de murs. Il y avait une trentaine de malades, hommes et femmes. Le prieuré pouvait en accueillir une quarantaine.
Les lépreux
Lorsque quelqu’un était soupçonné d’être atteint par la lèpre, c’était l’official (clerc représentant la justice de l’évêque), assisté de médecins et de chirurgiens, qui était chargé de constater la maladie. Le malade était alors conduit en procession de Rouen aux Mont-aux-Malades, en passant par la rue de la Maladrerie. Il était accueilli par le prieur qui constatait qu’il appartenait bien à l’une des paroisses de Rouen du ressort du prieuré. Il était ensuite conduit à sa nouvelle demeure, peut-être une simple cabane située dans l’enceinte du prieuré, mais une galerie permettait aux lépreux de rejoindre l’église à l’abri des intempéries.
Les lépreux étaient tenus d’apporter avec eux un petit mobilier : paillasse, vaisselle, linge… Ils vivaient d’aumônes et de quêtes faites pour eux dans les paroisses les dimanches et fêtes.
À leur mort, ils étaient enterrés dans l’enclos même du prieuré.
Au XVe siècle, il y avait encore de nombreux lépreux. Au XVIe siècle, leur nombre diminue rapidement et au XVIIe siècle, le prieuré cesse d’être une léproserie pour devenir un simple monastère où les chanoines se consacrent à la prière, à la célébration des offices et à l’étude.
Au XVIIe siècle, des prieurs remarquables favorisent la restauration spirituelle du monastère et, à partir de 1664, on entreprend la reconstruction des bâtiments qui avaient été en grande partie détruits lors du siège de Rouen par Henri IV en 1591-1592.
En 1669, Mgr d’Estrades fait entrer au prieuré la réforme des chanoines de Sainte Geneviève de Paris, les Génovéfains. Peu après, le prieuré est sur le point de disparaître. En effet, en 1690, Louis XIV décide de rattacher les anciennes léproseries aux hospices généraux. Les chanoines ont dû se battre pendant 9 ans avant d’obtenir de pouvoir garder leur monastère.
Le petit séminaire (1819-1906)
Au moment de la Révolution, le prieuré est fermé, puis vendu en 1792 à M. de Sacquépée, à l’exception de l’église et de l’allée de tilleuls qui y mène.
En 1819, grâce à un legs important du Cardinal de Cambacérès, archevêque de Rouen, le diocèse peut racheter le prieuré à Mme de Sacquépée pour en faire le Petit séminaire.
L’acte de vente précise que la propriété consiste alors « en la maison claustrale du ci-devant prieuré du Mont-aux-Malades, composé de trois étages et de deux pavillons ayant environ 48 m 71 cm de longueur, en un pressoir à cidre avec tous ses ustensiles, en caves, écurie, remise, hûcher, et en un terrain planté d’arbres fruitiers et de haute futaie, clos de murs, contenant environ 3 ha, 96 a, 96 ca ».
La maison claustrale et ses deux pavillons du XVIIe siècle existent toujours : c’est le bâtiment de l’horloge. Tous les autres bâtiments remontent à l’époque du Petit séminaire. La chapelle a été construite en 1860-1862, la bibliothèque commencée en 1893, le pavillon Saint-Romain inauguré en 1899.
Pendant une centaine d’années, le Petit séminaire a formé une grande partie du clergé diocésain… dont l’abbé Cochet, historien et archéologue de renom, par exemple.
En 1906, au moment de la fermeture du Petit séminaire, consécutive à la loi de séparation des Eglises et de l’État, il y avait 330 élèves au Petit séminaire.
Les bâtiments, tombés dans l’escarcelle du département de la Seine-Inférieure, sont restés quelque temps sans affectation, au grand regret des commerçants du quartier qui tiraient un profit certain de la présence des élèves et des visites des familles.
La maison familiale départementale puis le centre hospitalier
En 1908, on songe à installer dans ces grands bâtiments inutilisés un hospice départemental pour tuberculeux. La municipalité proteste… car elle craint la contagion et surtout, elle n’a pas l’intention d’entretenir un cimetière supplémentaire !
Voici ce qu’écrit en avril 1909 le maire de Mont-Saint-Aignan, M. Alexandre Barbier, aux conseillers généraux :
« À la suite de cette proposition, notre population s’est fortement émue et l’impression morale s’est manifestée hostile au projet. Si les dangers de contagion semblent au corps médical pouvoir être écartés, cette quiétude n’est pas partagée par notre population stationnaire et par celle qui vient habiter pendant la saison dans notre commune. Au point de vue ressources, le profit pour le commerce sera peu appréciable et d’un autre côté, la perspective d’une augmentation très sensible de la mortalité dans la commune, entraînerait la création, à brève échéance, d’un nouveau cimetière, d’où une charge nouvelle pour notre budget, et notre situation financière a besoin d’un temps de repos après les charges créées par la réalisation récente de plusieurs emprunts pour constructions scolaires à Saint-Aignan et à Saint-André … ».
En 1910, c’est finalement une école ménagère et professionnelle qui occupe les lieux. L’école est destinée aux « filles difficiles et vicieuses de l’assistance publique » (délibération du Conseil général du 12 mai 1910) qui remplacent donc les petits séminaristes. Sur un plan de cette époque, le bâtiment qu’elles occupent est signalé comme étant « le quartier des vicieuses ». C’est aujourd’hui la lingerie et les cuisines de l’hôpital.
En 1913, le développement des transports en commun permet la desserte de l’établissement en tramway : le terminus de la ligne Rouen/Mont-Saint-Aignan se situe tout près de l’entrée de l’école ménagère.
Entre 1915 et 1918, à côté de cette école ménagère et professionnelle, on organise dans les bâtiments des structures permettant de recevoir les réfugiées belges et françaises enceintes et l’on ouvre une maternité qui accueille aussi des filles-mères abandonnées, nombreuses en cette période de guerre. Une pouponnière et un hôpital d’enfants sont également créés. On y soigne les enfants malades de l’Assistance publique.
En 1919, l’établissement devient officiellement la « maison familiale départementale » (délibération du Conseil général du 12 juin 1919).
La maison familiale comprenait :
- Une maison maternelle destinée à accueillir les femmes en difficulté, pendant le dernier mois de leur grossesse et pendant l’allaitement. Elle a été fermée en 1985.
- Un atelier-refuge qui leur fournissait du travail,
- une maternité ouverte aussi à des femmes extérieures à la maison maternelle,
- une maison des enfants avec une pouponnière, une garderie (3/6 ans), une école (6/13 ans), un hôpital.
C’est cette structure qui a donné naissance à l’actuel Centre hospitalier du Belvédère.
Pendant la dernière guerre, les bâtiments ont été occupés successivement par les armées françaises, allemandes, puis alliées qui en ont fait un dépôt militaire régional. La maison maternelle et la maternité ont alors été transférées à Canteleu et la pouponnière à Darnétal. Elles ont réintégré le Belvédère respectivement en 1948 et en 1953.
L’ensemble a pris le nom de clinique du Belvédère en 1963 et a obtenu le statut d’hôpital en 1966.
Aujourd’hui, le Centre hospitalier du Belvédère est un établissement public de santé.
Les éléments remarquables
La tombe du chanoine Couillard
Pour la trouver, il faut contourner le petit bâtiment situé à l’entrée de la cour, sur la droite.
Le chanoine Couillard a été directeur du Petit séminaire de 1821 à 1847 et curé de la paroisse de 1826 à 1831.
ICI REPOSE LE CORPS
DE DISCRÈTE PERSONNE
MESSIRE LOUIS FRANÇOIS COUILLARD
CHANOINE TITULAIRE DE
LA MÉTROPOLE DE ROUEN
ANCIEN SUPÉRIEUR DU PETIT SÉMINAIRE
DU MONT-AUX-MALADES
DÉCÉDÉ LE 23 FÉVRIER 1860
DANS SA 65e ANNÉE
PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE SON ÂME
Le bâtiment de l’horloge
À l’exception d’une grande partie de l’église Saint-Thomas, il ne reste rien du prieuré construit en 1174, mais on retrouve encore aujourd’hui, au milieu des constructions élevées au XIXe siècle pour le Petit séminaire, une partie des bâtiments reconstruits à partir de 1664 grâce à un legs d’Antoine Corneille (mort en 1657), chanoine du Mont-aux-Malades et frère cadet de notre grand dramaturge, Pierre Corneille.
C’est le corps de logis qui se trouve au fond de la cour d’honneur, sur la droite. On l’appelle le bâtiment de l’horloge car dans les combles est conservée la cloche qui rythmait au XIXe siècle la vie des pensionnaires du Petit séminaire. L’horloge a été rétablie en 2010. Elle fonctionne avec un mécanisme radio piloté.
Construit en brique et pierre, le bâtiment est surmonté d’un fronton triangulaire et il est flanqué de deux pavillons d’angle couverts d’une toiture à 4 pentes dite toiture « à pavillon ».
Dans le pavillon gauche, un bel escalier à balustre de type Louis XIII dessert encore les étages.
Les armoiries figurant sur la façade sont celles du prieuré du Mont-aux-Malades (et celles de Mont-Saint-Aignan) : d’or, au léopard de gueules (rouge) accosté de deux branches de laurier de sinople (vert), les tiges passées en sautoir liées de gueules ; au chef endenté d’azur chargé de trois fleurs de lys et de deux demies d’or.
L’ancien dortoir (actuel bâtiment Sud)
Dans la même cour, le grand bâtiment perpendiculaire à celui de l’horloge a été édifiée en 1822-1823. C’est le premier de toute une série de bâtiments construits à l’époque du Petit séminaire. Il a fait l’objet à la fin du XXe siècle d’importantes restaurations.
Il abrite aujourd’hui au rez-de-chaussée les consultations et héberge les patientes accouchées dans les étages (les patientes césarisées sont au premier).
Le pavillon Saint-Romain (ancienne pouponnière)
Au sud de l’église Saint-Thomas, le pavillon Saint-Romain (ancienne pouponnière) est le tout dernier bâtiment construit pour le Petit séminaire. Il a été inauguré en 1899 par le Cardinal Sourrieu, archevêque de Rouen de 1894 à 1899. Ses armoiries figurent sur le mur arrière.
La bibliothèque (actuellement direction et administration)
La bibliothèque, commencée en 1893, a été construite peu de temps avant le pavillon Saint-Romain. Elle a été restaurée début 2009 (intérieur, ascenseur extérieur, normes incendies et accès personnes handicapées).
Ce bâtiment regroupe les services administratifs de l’établissement.
La tourelle d’escalier porte les armoiries du Cl Thomas, archevêque de 1884 à 1894 : « écartelé : aux 1 et 4 de gueules (rouge) à la croix ancrée de sable (noire) bordée d’argent ; aux 2 et 3 d’azur à une marguerite d’argent tigée et feuillée ; sur le tout d’or au cœur de gueules enflammé du même entouré d’une couronnes d’épines de sable ». Devise : Nil fortius nil dulcius = rien n’est plus fort, rien n’est plus doux (… que l’amour de Dieu).
La bibliothèque est au premier étage. Les rayonnages, à deux niveaux et galerie, sont toujours en place.
Le Petit séminaire possédait une très riche bibliothèque avec un fonds ancien important constitué grâce à des restitutions post-révolutionnaires, à des dons, et grâce à des achats effectués par les différents bibliothécaires de l’institution. Le dernier en date était le père Tougard, un érudit local.
Lors de la fermeture du Petit séminaire en 1906, les ouvrages ont été saisis, mais le père Tougard a réussi à en sauver une partie pour le Petit séminaire réinstallé 41 route de Neufchâtel, mais fermé en 1965.
Les ouvrages sont maintenant répartis entre les archives départementales de la Seine-Maritime, la bibliothèque universitaire, et la bibliothèque diocésaine.
L’inscription des soldats anglais
Derrière la bibliothèque, dans un étroit couloir, on a retrouvé en 2002 une inscription : « 14 nov. 1941 here were two english soldiers, purshred by gerain authority. God bless us RG Y.P» que l’on peut traduire par « 14 nov. 1941, nous sommes deux soldats anglais, poursuivis par l’autorité allemande. Que Dieu nous bénisse RG Y.P ».
Pendant la guerre de 1939-1945, le Belvédère fut occupé successivement par l’armée française, l’armée allemande puis par les armées alliées.
Réalité ou canular ?
Plusieurs indices linguistiques peuvent faire douter de la véracité de cette inscription :
- british serait plus approprié que english
- pursued et non purshred
- German et non Gerain
- l’inscription semble avoir été réalisée au marqueur
Mais des soldats anglais (d’origine étrangère ?) ont le droit de malmener la langue de Shakespeare avec un outil graphique ressemblant à un marqueur…
La chapelle
La chapelle, d’inspiration néo-gothique, a été construite en 1860-1862 sur les plans de l’architecte Jacques-Eugène Barthélémy, architecte diocésain, constructeur d’une cinquantaine d’églises dans le diocèse et notamment de la basilique de Bonsecours (1840/1844), de Saint-Clément (1872) de la flèche de Saint-Maclou (1867-1871).
Auparavant, le Petit séminaire utilisait pour ses offices l’église Saint-Thomas.
La première pierre a été posée le 19 mars 1860 par Mgr de Bonnechose (archevêque de 1858-1883).
La dédicace a eu lieu le 18 décembre 1862, en grandes pompes, en présence de Mgr de Bonnechose et de 200 prêtres du diocèse qui, pour la plupart, avaient participé financièrement à la construction de la chapelle. Après la cérémonie religieuse, « Un banquet a été offert au prélat et aux membres assistants dans la grande salle des exercices. À la fin de cette agape chrétienne, des compliments en vers latins, français et anglais, ont été adressé à Monseigneur par les élèves des différentes classes. La récompense de tant d’efforts a été un congé de huit jours » (abbé Cochet, Bénédiction de la chapelle du Petit séminaire du diocèse de Rouen).
C’est un édifice de style néo-gothique, imposant par ses proportions, mais modeste en ce qui concerne les matériaux utilisés : la brique et la pierre (contreforts, ouvertures), comme tous les autres bâtiments construits pour le Petit séminaire.
Elle était couverte d’une voûte en briques et plâtre. Ses fenêtres étaient garnies de vitraux de Jules Boulanger, peintre verrier qui a travaillé dans de nombreuses églises de Rouen et notamment à l’église Saint-Thomas toute proche.
Pendant et après la dernière guerre, la chapelle a servi de dépôt pour les archives départementales.
Elle a été réaménagée en 1982 en bloc obstétrical, accueillant 7 salles d’accouchement et 2 salles d’opération. Après la construction du nouveau plateau technique, elle accueille aujourd’hui des bureaux de consultation au rez-de-chaussée, et une zone de stockage au premier étage.
Renseignements rassemblés en septembre 2010
par Christiane DECAËNS,
membre de l’association des amis des monuments rouennais
d’après les ouvrages et articles suivants
P. LANGLOIS, Histoire du Prieuré du Mont-aux-Malades, Rouen, 1851
R. DESCHAMPS, La paroisse Saint-Jacques et l’église Saint-Thomas du Mont-aux-Malades, Rouen, 1941
M. DELEAU, Le Petit séminaire et le prieuré du Mont-aux-Malades, discours de réception à l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen, Rouen, 1918
Ph. DESCHAMPS, Léproseries et maladreries rouennaises. Le prieuré du Mont-aux-Malades et ses rapports avec Thomas Becket, Revue des Sociétés Savantes de Haute-Normandie, 4e trimestre 1967
Ph. DESCHAMPS, Histoire des plateaux nord de Rouen, Connaître Rouen, T.IV, 1979
Ph. DESCHAMPS et F. GAY, Mont-Saint-Aignan, hier et aujourd’hui, CRDP, 1982
Cl. BOUDIN et P. MACQUERON, Mont-Saint-Aignan à la Belle Époque, Éd. M.I.L., 1989
Cartes postales provenant des collections de Claude Boudin et Patrice Macqueron
avec leur aimable autorisation.