La chirurgie vNOTES (Vaginal Natural Orifice Transluminal Surgery), est une avancée chirurgicale développée depuis les années 2010-2020.
Pourquoi faire ?
L’objectif de cette technique est de combiner les avantages de la chirurgie par cœlioscopie (vision optimale des structures anatomiques), avec les avantages de la chirurgie vaginale (absence de cicatrice visible, diminution des douleurs post opératoires, diminution du temps de récupération, plus faible consommation de traitements anti-douleur en post opératoire).
Sa principale indication est l’hystérectomie (ablation de l’utérus), plus ou moins associée à l’ablation des trompes et des ovaires. Elle n’est pas utilisée pour les soigner les cancers.
Qui peut en bénéficier ?
Toute femme qui présente une pathologie non cancéreuse de l’utérus peut théoriquement être opérée par cette technique. Certains antécédents peuvent limiter son utilisation. Si vous désirez plus de renseignements, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un de nos chirurgiens formé à cette technique.
En pratique ça se passe comment ?
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien réalise une incision dans le vagin, autour de l’utérus, et insère un dispositif spécialement développé pour pouvoir gonfler le ventre avec du gaz carbonique et créer l’espace pour opérer. La pression de gaz nécessaire est moindre que pour la chirurgie par cœlioscopie classique, permettant de diminuer la douleur post opératoire.
L’utérus et les trompes sont libérés et sont extraits par les voies naturelles. Les ovaires peuvent êtres retirés si vous êtes ménopausées. Le gaz est alors retiré et le vagin refermé.
Quels risques ?
Les risques sont les mêmes que pour une hystérectomie par cœlioscopie ou par voie vaginale, avec un taux de complication relativement faible. Les complications principales :
Pendant l’intervention :
- en cas de difficulté opératoire, il peut être nécessaire de continuer par cœlioscopie,
- les lésions des organes de voisinage (vessie, uretères, rectum)
- les saignements pendant l’intervention, pouvant parfois être à l’origine d’une anémie, voire nécessiter une transfusion sanguine.
A distance :
- Infection urinaire, secondaire à la pose de sonde urinaire pendant l’intervention,
- saignements,
- Infection de la cicatrice vaginale, pouvant être à l’origine d’un lâchage de la suture, notamment en cas de reprise trop précoce des rapports sexuels.
Quelles suites post opératoires ?
Les suites opératoires sont similaires à une chirurgie classique par cœlioscopie, à savoir :
- un arrêt de travail allant de 3 à 6 semaines en fonction de votre activité professionnelle,
- un traitement anticoagulant afin de limiter les risques de phlébite en post opératoire, associé à des bas de contention à porter le jour,
- des traitements pour la douleur les premiers jours,
- une contre-indication à la baignade les 3 premières semaines,
- une contre-indication aux rapports sexuels jusqu’à la consultation post-opératoire avec votre chirurgien, qui a lieu 4 à 6 semaines après l’intervention,
- une limitation du port de charges le premier mois à l’équivalent d’un pack d’eau (environ 8 kg).
Pourquoi choisir le Vnotes quand cette chirurgie est possible ?
- pas de cicatrice,
- moins de douleur, de prise de médicaments,
- meilleur contrôle qu’en chirurgie vaginale classique.
Dr Jean-Baptiste Thoumas
Chirurgien-gynécologue-obstétricien
Fiche information du Collège national des gynécologues obstétriciens français